MECANIC VALLEE | LES ENTREPRISES EN MOUVEMENT
Whylot s’agrandit. Cette start-up lotoise, implantée à Cambes près de Figeac, passe de 1 500 mètres carrés à 4 000 avec la construction d’un nouveau bâtiment. Son coût est estimé à presque 8 millions d’euros, et il verra le jour en 2023. De nombreuses embauches sont nécessaires.
Pour passer d’un bâtiment à l’autre, il suffira de s’engouffrer dans un petit sas reliant les deux ateliers. Le permis de construire du deuxième bâtiment Whylot, start-up lotoise consacrée aux moteurs électriques innovants, vient d’être obtenu. Implantée à Cambes, près de Figeac, l’entreprise passe de 1 500 mètres carrés à 4 000 mètres carrés avec cette nouvelle construction. “Si on m’avait dit ça, il y a 10 ans !”, sourit Romain Ravaud, fondateur de la start-up lotoise en 2011. Parti de rien, sans internet, dans 18 mètres carrés, il aime voir son entreprise comme la “pépite du Lot”. Le deal signé avec Renault en 2021 est la première impulsion de cette volonté de s’agrandir. L’entreprise entre au capital de la start-up à hauteur de 21%, et la technologie innovante lotoise sera intégrée à tous les véhicules électriques et hybrides de la marque Renault.
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C’est aussi une envie de propulser l’entreprise vers de nouveaux horizons, tel que l’aéronautique.
8 millions d’euros pour ce projet
Les premiers travaux vont débuter cet été ou début septembre. La livraison est prévue pour 2023. Environ 7,5 millions d’euros sont mis sur la table : 4,5 millions pour la construction du bâtiment, et plus de 3 millions pour de l’investissement matériel (comme des machines spécialisées).
Ce deuxième bâtiment abritera 1 500 mètres carrés consacrés à des bureaux, le reste pour un atelier. “Ce sont surtout des lignes de petite série”, explique Romain Ravaud. Le but principal est de montrer que l’entreprise est capable d’industrialiser elle-même l’entièreté de son moteur innovant, et surtout à grand volume. “Même si nous avons déjà un peu commencé, nous voulons également investir sur la fiabilité”, indique le chef d’entreprise. En effet, après 10 ans de recherche et développement sur cette technologie de moteur électrique à flux axial, il faut maintenant montrer que l’innovation est fiable.
Qui dit nouveau bâtiment, dit nouvelles embauches. Romain Ravaud et sa trentaine de collaborateurs veulent booster leurs rangs.
Des embauches nécessaires
Pour faire fonctionner Whylot step 2, une quarantaine de collaborateurs doivent être embauchés. L’objectif est donc de doubler l’effectif de la start-up d’ici 18 mois. Tous les profils sont les bienvenus : ingénieurs, responsables projet, responsables d’industrialisation, managers, techniciens… Romain Ravaud a déjà commencé le processus de recrutement. Mais quelques difficultés se profilent. “C’est compliqué de trouver des personnes, surtout après cette période de covid”, explique le chef d’entreprise. Il se montre pourtant optimiste : “à la fin, ce qui compte, c’est la motivation de la personne”.
L’avenir semble sourire à cette start-up lotoise. De nombreux projets, tout aussi importants que le partenariat signé avec Renault, remplissent l’agenda de Whylot.
Aouregan Texier – La Dépêche – Le 05/05/2022 – Photo DR Whylot –
