Pour faire un bon aligot, il faut des pommes de terre vieilles, de la tomme d’Auvergne, du beurre, de la crème fraîche, de l’ail, poivre, sel, un sacré tour de main, pas mal de temps et d’huile de coude pour faire filer la pâte au bout d’une grande cuillère en bois, ou… glisser une pièce puis presser le bouton rouge de la machine aligot express pour obtenir un résultat quasi similaire en 60 secondes montre en main.

Élaborer en moins d’une minute un bon aligot tout chaud, tout frais, servi dans une barquette de dégustation, il fallait oser. Tel est l’incroyable défi relevé par la société Carrier-Valette de Flagnac.

Un aligot express où le concentré de technologie se substitue comme par magie à un savoir-faire séculaire autrefois bien gardé par les buronniers de l’Aubrac.

Et un succès retentissant dont les retombées sur le bassin d’emploi de Decazeville devraient aller de pair dès les prochains mois. D’abord au niveau de l’investissement, avec plus de 4 M € injectés dans un atelier de fabrication de 5 tonnes d’aligot surgelé par jour (afin d’alimenter les fameuses machines), dans un bâtiment qui est en train de sortir de terre sur la zone d’activités de la Sole à Flagnac.

Quarante emplois créés

Ensuite, en termes de créations d’emplois, quarante personnes seront recrutées sur ce site. Tandis que la machine, d’ores et déjà opérationnelle, sera fabriquée sur les chaînes de montage de l’entreprise STS, basée à Decazeville, qui aurait pour objectif la réalisation de 200 machines aligot express par an. En attendant, l’aligot file dans les salons, les réceptions et autres cérémonies officielles où les amateurs se pressent pour voir ce concentré de technologies, et surtout pour goûter un bon aligot, tandis que les professionnels y voient un bel avenir commercial.