Les enseignants, professionnels et partenaires qui ont oeuvré à l’organisation de cette épreuve autour de l’inspecteur général de l’Education nationale. DDM – A.L.

Durant trois jours, les six meilleurs lycéens en usinage de France ont mis à l’épreuve leur savoir-faire au lycée Champollion de Figeac. Une finale de haut niveau qui sera reconduite en 2024.

Dans les ateliers du lycée Champollion vendredi matin, les six candidats en lice pour le concours général des métiers « technicien d’usinage » mettaient une touche finale à l’assemblage de leur pièce : un palonnier d’avion conçu et fabriqué à Ratier-Figeac, entreprise emblématique du territoire qu’ils ont pu visiter à leur arrivée dans le Lot. Sous les yeux d’un jury expert composé à parité d’enseignants et de professionnels, les gestes techniques de ces lycéens émérites venus de toute la France ont été évalués pour cette épreuve finale de haut niveau répartie sur trois jours. La sous-préfète de Figeac et de nombreux chefs d’entreprise ont participé à l’événement.
Jean-Marc Desprez, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche auprès du Ministère chargé de l’Éducation nationale, venu spécialement de Paris, a salué le niveau de cette épreuve et a apprécié l’organisation collective de cette étape décisive du concours prestigieux, préparée depuis des mois par les enseignants figeacois soutenus par leurs collègues de Decazeville, le Campus des métiers, Mecanic Vallée et des entreprises partenaires. Sans oublier l’accueil soigné et la soirée de gala au château Saint-Dau, la réussite de l’opération est unanime et annonce d’ores et déjà la reconduction de la finale du concours 2024 à Figeac.

Des candidats difficiles à départager

« On est ici dans un site démonstrateur, dans un vrai environnement industriel fort. Ces six élèves de lycées professionnels ont été sélectionnés aux termes d’une épreuve théorique très exigeante. Là, c’est la démonstration de leur savoir-faire : préparer, régler et mettre en œuvre une production et surtout obtenir des pièces à la qualité demandée. Ce qu’on évalue, ce sont toutes les décisions qu’ils ont prises pour arriver à ce résultat en termes de qualité et d’intelligence de la main » précise l’inspecteur général. « Ils vont être difficiles à départager. Trois seront invités à la remise des prix qui aura lieu le 6 juillet à la Sorbonne, les trois autres auront un accessit qui sera valorisé sur leur CV. Pour tous, il n’y aura pas de problème en termes de débouchés professionnels ».
Arrivée de Saint-Etienne, Audrey, seule fille parmi les finalistes, est ravie de l’expérience. « C’est une totale découverte, une bonne expérience qui nous ouvre des portes. Ce n’est pas une compétition mais une opportunité de pouvoir faire ça. Je suis très contente, je n’aurais jamais pensé me retrouver là. Il faut s’adapter sur les machines, sur le projet d’un niveau avec beaucoup d’exigence » a témoigné l’élève qui veut continuer en intégrant l’an prochain un BTS Conception des Produits Industriels pour travailler peut-être dans un bureau d’études. Pour un autre candidat, Thomas originaire du Mans, malgré la pression du départ, tout s’est plutôt bien passé. « C’est mon prof qui m’a poussé à participer. Ça fait une ligne en plus sur le CV et une belle expérience à vivre ». Le lycéen vise pour l’année prochaine le Brevet des métiers d’art en armurerie.
À tout juste 18 ans, les six candidats ont de belles perspectives devant eux. En attendant les résultats du concours, ils ne prendront pas de vacances puisque démarrent dès la semaine prochaine des épreuves de leur bac professionnel.

https://www.ladepeche.fr/2023/05/27/lot-figeac-reussit-haut-la-main-le-concours-national-dusinage-11223986.php

Audrey Lecomte – La Dépêche – le 27/05/2023