Aérofonctions devient Potez Composites

Tout a commencé en 2003, dans un petit atelier d’assemblage installé à La Madeleine près de Figeac. Jean-Pierre Lamamy lance Aérofonctions qui travaille alors exclusivement pour Ratier. L’entreprise grandit et s’installe ensuite à Cambes au cœur de la zone d’activités de Quercypôle. “L’objectif était de développer l’activité composites. On a développé, recruté, formé” raconte le chef d’entreprise qui emploie aujourd’hui 60 personnes. Après un trou d’air conjoncturel en 2009-2010, Aérofonctions redécolle en 2011 avec une croissance continue jusqu’en 2017. Il faut dire que l’entreprise s’est forgée un vrai savoir-faire autour de trois activités : l’aérostructure, la fabrication de sous-ensembles pour des équipementiers et l’aménagement intérieur des avions. “On a fait un agrandissement en 2014 accompagné d’investissements importants et de recrutements. Mais à partir de 2018, on a connu comme beaucoup une baisse d’activités à cause d’un ralentissement de tous les programmes”.

Solidité et visibilité

Il y a un an, le dirigeant Jean-Pierre Lamamy rencontre le directeur du groupe Potez lors d’un programme qui allie conseil et formation. “On a appris à se connaître dans un des ateliers stratégiques. J’ai beaucoup discuté avec Antoine Potez qui était à la recherche d’une complémentarité avec son activité dans les pièces composites qu’il achète notamment aux Etats-Unis. On en est venu à considérer un regroupement capitalistique”. À l’issue de neuf mois de discussions, le rapprochement a abouti en fin d’année dernière au rachat du site lotois par le groupe landais qui promet le maintien de l’emploi à Cambes et lui offre même de belles perspectives d’avenir. “Ce projet de rapprochement me semblait offrir une pérennité pour l’entreprise, souligne Jean-Pierre Lamamy qui reste à la tête de l’entreprise de Cambes. Le repreneur achète une compétence et un savoir-faire. Il nous apporte une solidité et une visibilité”. Après une rencontre avec le personnel mi-décembre, le directeur général, Antoine Potez est revenu dans le Lot début février pour installer un comité de pilotage. “Ce rachat permet de consolider deux axes de notre stratégie : l’attractivité et la compétitivité en faisant des pièces composites, et la diversification. Potez ajoute une nouvelle corde à son arc”. Pour 2020, l’objectif du groupe est de dépasser le cap des 500 salariés et des 50 millions de chiffres d’affaires. L’horizon est prometteur : le client américain majeur du groupe vient de lui confier la fabrication de l’empennage du Grumman E-2 Hawkeye et un nouveau contrat de fabrication de sièges de cabines vient de plus d’être conclu avec Safran.