Les cérémonies de fin d’année se suivent mais ne se ressemblent pas dans les entreprises figeacoises. Jeudi après-midi, c’était au tour de Figeac Aéro de distribuer les traditionnelles médailles du travail ainsi que de mettre à l’honneur les jeunes diplômés que le groupe forme sur son site historique de l’Aiguille. L’occasion pour le PDG fondateur de Figeac Aéro, Jean-Claude Maillard, de prendre la parole pour un discours qui réserve chaque année des surprises, comme toujours sans notes… et sans filet. «Je dis ce que je pense» confirme le patron de la plus grande entreprise du secteur créée en 1989 et devenue aujourd’hui un groupe mondial en pleine expansion.

En présence de la sous-préfète et du maire de Figeac, Jean-Claude Maillard n’a pas manqué cette année de commenter, non sans ironie, la situation sociale et politique actuelle. «Ce n’est pas bien que personne n’ait le courage de dire aux gens que malheureusement leur niveau de vie va stagner (…) Moi je peux vous le dire, je ne suis pas élu» a-t-il assuré à ses collaborateurs.

«On est dans un marché mondialisé, il faut faire avec, a insisté Jean-Claude Maillard. Ici à Figeac Aéro on court le monde pour essayer de vendre nos pièces d’avion au prix du marché, c’est-à-dire au prix le plus bas. On investit beaucoup, beaucoup d’argent dans le groupe : 106 millions il y a deux ans, près de 70 millions cette année et principalement à Figeac. Mais la technologie n’est rien sans les hommes. Pour avoir des femmes et des hommes performants, il faut qu’ils soient bien formés». 15 diplômés (1) encadrés à Figeac en 2018 ont été mis à l’honneur. Jean-Claude Maillard a eu un mot pour chacun, ravi de mesurer le dynamisme de son entreprise «qui crée des emplois et non des retraités». «On a des collègues qui créent des retraités, des collègues industriels qui créent des chômeurs mais il faut se réjouir que dans cette grisaille, il y ait un bon élève : l’aéronautique avec une croissance de 4 % par an. Figeac Aéro est un très bon élève avec 20 % de croissance et des créations d’emplois».

Huit collaborateurs (2) ont ensuite reçu les médailles du travail pour 20 ans et plus d’activité professionnelle. Le PDG a salué leur engagement au sein de l’entreprise. «La première des qualités, c’est le courage. Si vous pouvez être fidèles, c’est mieux» leur a-t-il glissé dans un large sourire.

(1) 15 diplômés : Julien Mayrand, Hugo Azevedo, Kristina Roquefeuil, Sabine Boudou, Benjamin Bonnet, Emilie Guedj, Alexandre Brasselet, Sébastien Bally, Romain Marin, Clément Camaly, Laura Desgats, Yohan Selier, Rémy Trémouillère, Khaoula El Fany, Flavien Racaud.

(2) 8 médaillés : Or (35 ans) Jean-Michel Colin (35 ans) ; Argent (20 ans) Sébastien Izac, Isabelle Eudo, Sébastien Bouygues, Fabrice Lavergne, Muriel Mani, Jérôme Vidal, Christian Delmarty